L’appartement
Spectacle déambulatoire créé du 17 au 26 avril 2008 au studio 1 de la Grande Halle de la Villette dans le cadre de la 8ème édition des Rencontres de la Villette.
Enfin me voilà débarrassée de tout de populo a présent un peu de repos ce n’est pas de trop a propos jeanne la dame agée qui a passé la première aujourdhuit doit revenir demain avec une jeune dame vous les ferez entrer au petit salon rouge seule cest bien madame, Ah et maintenant un peu de piano ca me remetra les doigt Maman les petits bateaux qui vont sur l’eau ont il des jambes sils en avais il marcherais ? c’est curieux je nai jamais appris le piano de ma vie et je joue comme un vieux professeur jai appris sans doute dans l’autre monde mon père nous disais souvent que nous avions habité un autre monde et puis sa carte en étais bien la preuve il ne faut pas en douter il y a deux monde mais il ne ma jamais dit comment lon passait de l’un dans l’autre tu l’apprendras peut être un jour… Sœur Sigismonde
archives du Pr Volmat
Quand nous regardons des productions d’art brut dans une galerie ou un musée, nous oublions que ces œuvres sont la tentative pour leurs auteurs de se saisir d’un tout sans faire la distinction entre écriture, sons et images, une tentative de création totale pour échapper à l’anéantissement.
D’où notre envie de réunir dans le même espace et dans le même temps des textes et des tableaux. Traduire cette nécessité qui est au cœur de la naissance de ces œuvres d’art brut. Proposer un écho dans les corps, ceux des acteurs mais aussi des spectateurs.
Pourquoi un appartement ? Pour créer une intimité : ces œuvres n’ont pas été conçues dans le but d’être exposées, elles sont souvent le fruit de la solitude et de l’enfermement. Faire jouer l’intérieur, la proximité, le voisinage, les bruits, mais aussi des fulgurances vues du coin de l’œil. Entre quatre murs, tout un univers.
On ne devrait peut-être pas être là et sans doute y a-t-il une forme de voyeurisme : le lit, le frigo, les miettes de pain y sont aussi, mais il y a surtout la fascination pour cette beauté insensée.
Cette proposition met rapport des œuvres d’art brut provenant de la galerie abcd de Montreuil et des textes – fragments de lettres, écrits ou « délires » recueillis par les médecins – d’hommes et de femmes ayant été internés en asiles d’aliénés, maisons de santé, hôpitaux généraux, entre 1850 et 1960 environ.
Coproduction
La Sibylle (production délégué) • Rencontres de la Villette en partenariat avec abcd-art brut connaissance et diffusion, la Cie de l’Oiseau-Mouche et La Sibylle
Conception
Bruno Decharme, Kate France, Sylvie Reteuna
Mise en en espace
Sylvie Reteuna et Kate France
Avec
François Daujon, Georges Edmont, Kate France, Thierry Raulin, Valérie Szmiglieski, Valérie Vincent et la participation de Magdalena Mathieu et Marc Mérigot
Conception sonore
Eric Sterenfeld
Décorateur ensemblier
Paul Fayard assisté de François Pinel et Emmanuel Rodriges
Vidéo
Kate France
Administration de production pour La Sibylle
Mélanie Hanscotte (Filage)